Madurai, ville de 1 300 000 habitants, comme il y'en a des dizaines en Inde, se distingue pourtant par un monument. Le Sri Meenakshi Temple, l'un des lieux de culte parmi les plus connus du pays. Édifié par le roi kayak Tirumalay, il possède 11 tours, dont 4 mesurent 60 mètres de haut ! Particulièrement impressionnantes, elles sont décorées de divinités toutes colorées.
Le temple fut fondé au VIIIe siècle , l'intérieur actuel au XIIIe siècle et agrandi au XVIIe siècle. En se baladant dans le coeur du temple, on observe beaucoup de cérémonies religieuses, notamment les habituelles prières. Sans oublier les offrandes, comme des fleurs, des fruits et du ghee (beurre clarifié).
Chaque soir se déroule un rituel propre à ce temple. La statue de Shiva est transportée du sanctuaire de Sri Sundareswara, incarnation de Shiva, jusque dans le sanctuaire de Sri Meenakshi, incarnation de Parvati, son épouse. Le but ? Passer la nuit ensemble afin de renouveler l'énergie de l'univers tout entier !
Bon pour tout dire on y croit pas trop, mais c'était assez marrant lors de notre visite matinale d'assister au "déménagement" de monsieur dans ses quartiers. "À ce soir Parvati", il devait se dire ce coquin !
Vue extérieure du temple, porte ouest
Vue aérienne du temple, depuis la terrasse d'un bar. On aperçoit bien les 4 grandes tours de 60 mètres de haut. Plus une "petite" dans le fond.
À part ce temple, il faut dire que la ville de Madurai n'est pas très passionnante. En plus, c'est galère pour trouver une chambre de qualité. D'ailleurs on a pas trouvé ! Les logements sont plus vétustes et sales que dans le reste de l'Inde, ça vous situe le niveau ! Bon au moins on a pas payé trop cher (470 roupies la nuit), c'est déjà ça ...
Nous sommes donc restés seulement deux jours, et on a prit un train pour Pondicherry. Etant donné qu'on avait pas réservé, on s'est pointé au guichet pour prendre des tickets de dernière minute.
Dans ces cas là, on paye le minimum, et on se cale dans la classe de base, au confort très sommaire et toujours bondée. Ou sinon on va dans la même classe que d'habitude, la sleeper, on se trouve une place assise et quand le contrôleur passe on paye un supplément. C'est ce qu'on a fait, sauf que cette fois le train était vraiment plein selon le contrôleur !
Donc on s'est fait éjecter dans "notre" classe, sauf que bien évidemment c'était plein. Surtout plein de femmes toutes habillées à l'identique, qui ont du voir des blancs deux fois dans leurs vies. Elles ont particulièrement observé Marion. Une des filles qui parlait anglais faisait la traduction. Ces femmes vivent dans un temple et une fois par an elles se rendent à Chennai en train, dans un autre temple. Comme une sorte de pèlerinage, on suppose.
Elles ont touché nos peaux (oui NOS peaux !), les cheveux de Marion, posé des tas de questions. L'une d'elle a été répugnée quand nous avons bu de l'eau de notre gourde, car contrairement à nous ils ne touchent pas le goulot pour boire. Genre c'est pas hygiénique, c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité ! Bref, trois heures de voyage assez bizarres. On a quand même passé un bon moment, qui ne fait que confirmer nos cultures très différentes.